Après au moins un séisme précurseur durant l’après-midi du 18 octobre 1356, la ville de Bâle fut secouée par un séisme de magnitude 6.6 aux alentours de 22h. À ce jour, ce tremblement de terre reste le plus important recensé en Suisse.
Beaucoup de maisons se sont effondrées, puis plusieurs foyers d’incendie se sont déclarés (en raison des toitures de bardeaux ou de paille, ainsi que des foyers ouverts et des poêles). Il fut cependant très difficile d’éteindre ces feux. Néanmoins, malgré l’intensité du séisme et le degré de destruction, relativement peu de personnes périrent, car beaucoup se tenaient à l’extérieur de leur habitation.
Cette vision relativement complète de la catastrophe a pu être déterminée sur la base d'une vingtaine de documents ayant été rédigés peu après le tremblement de terre, et qui existent encore aujourd'hui. D'autres chiffres et descriptions de la catastrophe de 1356 proviennent de documents qui ont été rédigés au xve, xvie, xviie ou même xviiie siècle. On peut même parler pour cette période d'une véritable « sismophilie bâloise », car le tremblement de terre était évoqué très fréquemment.
C’est la structure géologique de la fosse rhénane, dont l’extrémité sud se trouve dans la région, qui est à l’origine des forts séismes autour de Bâle. De ce fait, les alentours de Bâle sont, après le Valais, la région de Suisse présentant le plus haut aléa sismique. C’est depuis le xive siècle que des documents historiques relatent des tremblements de terre à Bâle et ses environs. Il est possible que déjà, aux environs de l’an 250, la colonie romaine d’Augusta Raurica ait été frappée par un grand séisme.
La Confédération et les cantons ont examiné en mai 2012 comment ils sont préparés à maîtriser les conséquences d’un fort tremblement de terre en Suisse. L’exercice Seismo12 se basait sur le scénario d’un tremblement de terre près de Bâle avec une magnitude de 6,6.
Conséquences possibles d’un tremblement de terre de magnitude 6,6 à Bâle aujourd'hui, selon ce scénario :