Archives actualités 2018

29/12/2018

Faible séisme près de Fribourg

Le 29 décembre à 9:30, un tremblement de terre de magnitude 2.9 s'est produit  entre Fribourg et Guin. L’événement a été bien ressenti dans ces deux municipalités, mais le Service Sismologique a aussi reçu des témoignages d’autres communes, dans un rayon de 15 km environ. Il ne faut pas s’attendre à des dégâts pour un séisme de cette magnitude.

La région de Fribourg est bien connue pour ses séismes faibles et superficiels. Plusieurs ont été enregistrés ces dernières années, la plupart trop faibles cependant pour être ressentis par la population locale.

Faible séisme près de Fribourg

19/12/2018

Joyeux Noël et une bonne Nouvelle Année!

La couronne de Noël de cette année est décorée de baies rouges et oranges. Elles montrent la localisation des tremblements de terre de magnitude de 2 ou plus enregistrés par le réseau sismique national de janvier à novembre 2018.

Nous vous souhaitons un Joyeux Noël et une bonne Nouvelle Année!

Joyeux Noël et une bonne Nouvelle Année!

26/11/2018

InSight a atterri sur Mars !

Le 26 novembre 2018 fut un grand jour : la sonde InSight s’est posée sans dommage dans la plaine Elysium. Ce n’était pas évident ! L’atterrissage n’a été possible que grâce à des technologies testées antérieurement, qui ont parfaitement interagi. Il faut noter qu’InSight, en comparaison avec des missions antérieures sur Mars, a dû affronter des difficultés supplémentaires : elle est entrée plus lentement dans l’atmosphère, en étant plus lourde, elle s’est posée à un point géographique plus élevé et à un moment plus défavorable, qui présentait un risque plus important de tempête de sable. L’opération d’atterrissage à partir de l’entrée dans l’atmosphère a duré six minutes. À ce moment, la sonde avait franchi 483 millions de kilomètres et passé 205 jours dans l’espace.

Cet atterrissage réussi est une étape importante pour atteindre les objectifs scientifiques de la mission. Nous nous intéressons avant tout à la formation et à l’évolution de Mars, et à sa structure interne. C’est pourquoi nous sommes très impatients que le sismomètre soit déposé sur la surface de la planète et que les premières mesures nous parviennent, afin que nous puissions les traiter immédiatement avec l’aide des chercheurs de l’Institut de géophysique. InSight représente également le début d’une nouvelle ère : c’est la première fois que des données scientifiques sur les thèmes mentionnés sont collectées, et les premiers résultats sont attendus fébrilement. Si tout fonctionne comme prévu, les premières données sismiques de Mars seront transmises au début du mois de janvier.

Vous l’avez manqué ? Vous pouvez assister à nouveau à l’atterrissage ici.

InSight a atterri sur Mars !

15/11/2018

Suivez l’amarssisage d’InSight sur Mars

Après un voyage de six bons mois et de 485 millions de kilomètres, l'atterrisseur InSight de la NASA va arriver le 26 novembre 2018 sur Mars. L’amarssisage risque à nouveau de faire monter la tension. Ce n’est que si de nombreuses procédures s’enchaînent parfaitement les unes avec les autres que les chercheurs du Service Sismologique Suisse à l’ETH de Zurich et de l’Institut de géophysique obtiendront des données qui leur dévoileront ce qui se passe à l’intérieur de la Planète rouge.

Avant l’amarssisage, InSight s’orientera de manière à traverser l’atmosphère avec son bouclier thermique vers l’avant. Celui-ci protège l’atterrisseur des températures pouvant atteindre 1500 °C. Ensuite, le parachute va s’ouvrir. Il ralentira la vitesse de chute qui atteint 385 m/s à l’entrée dans l’atmosphère, et ceci jusqu’à l’amarssisage. Sur les 100 derniers mètres, des fusées s’allumeront pour compléter la décélération par une poussée inversée. Dès que l’atterrisseur sera immobilisé, un sismomètre sera mis en place. Ses systèmes électroniques de commande et de collecte des données ont été développés à l’ETH Zurich. Les sismologues du SED et de l’Institut de géophysique analyseront ensuite les mesures sismiques qu’il enregistrera.

Venez croiser les doigts avec nous ! La retransmission en direct du reportage de la NASA au bQm commence le 26 novembre 2018 à 20 heures. L’amarssisage est prévu pour environ 20h50. Nous attendons les premières images de Mars vers 21h15. Nous recommandons d’arriver assez tôt, car les places sont limitées. Vous trouverez plus d’informations dans le flyer d’invitation.

Pour en savoir plus sur la mission InSight et les activités de l’ETH, rendez-vous sur www.insight.ethz.ch.

Vous pouvez également suivre l’amarssisage ici en ligne.

Suivez l’amarssisage d’InSight sur Mars

03/11/2018

Séisme à Martigny

Un séisme de magnitude 2.9 s’est produit samedi 3 novembre 2018 à 01:20 (heure locale) à 2 km au sud de Martigny (VS), à une profondeur d’environ 10 km.

Les secousses ont pu être bien ressenties en Bas-Valais, surtout autour de Martigny jusque Saxon et Collonges. En outre, un certain nombre de personnes ont ressenti le séisme dans la basse vallée du Rhône jusqu’à Aigle. Ceci est dû au remplissage sédimentaire de la vallée qui amplifie les ondes sismiques. Pour un séisme de cette magnitude, on ne s’attend cependant pas à observer des dégâts.

La région de Martigny avait déjà été réveillée le 23 août dernier par un séisme de magnitude 3.2 à la Dent de Morcles (voir la nouvelle du 23/08/2018). De telles secousses ne sont pas inhabituelles pour la région, le Valais étant le canton avec la plus forte activité sismique en Suisse.

Séisme à Martigny

23/10/2018

Une nouvelle procédure à l’essai pour contrôler la sismicité induite

Comment peut-on au mieux surveiller, prévoir et dans la mesure du possible contrôler les séismes induits pouvant survenir lors de l’exploitation de la géothermie profonde ? Le Service Sismologique Suisse à l’ETH Zurich tente de répondre à cette question dans le cadre du projet «COSEISMIQ»qui vient d’être lancé à proximité de Reykjavik. Ces réponses sont importantes pour tous les sites géothermiques actuels et futurs, et en particulier en Suisse après les séismes induits près de Bâle et Saint-Gall.

En collaboration avec Reykjavik Energy, Geo-Energie Suisse SA et des scientifiques d’Islande, d’Irlande et d’Allemagne, des « systèmes de feux tricolores adaptatifs » sont testés pour la première fois dans des conditions réalistes. L’objectif consiste à développer un système qui apprend en temps réel en tenant compte des nouvelles données et des conditions et évènements locaux pour minimiser le risque de séisme induit et dans le même temps, maximiser la production énergétique.

Pour ce, dans un premier temps, 23 stations sismiques ont été installées au cours des dernières semaines dans la région géothermique d’Hengill, à 30 km à l’est de Reykjavik. L’Islande est un site idéal de recherches en raison de ses nombreux projets fructueux de géothermie, de l’occurrence fréquente de sismicité induite avec en même temps une faible densité de population. L’étape suivante consistera à collecter les paramètres de sismicité induite pendant la stimulation de forages nouvellement créés, et à les étudier de manière largement automatisée. Les données ainsi extraites sont destinées à alimenter les modélisations géomécaniques qui permettront au porteur de projet d’observer et d’optimiser pratiquement en temps réel l’exploitation du réservoir. Ce système adaptatif doit aider à l’avenir l’exploitant à prendre des mesures ciblées pour endiguer la sismicité induite. COSEISMIQ fait partie du programme de recherche GEOTHERMICA financé par l’Union européenne.

Une nouvelle procédure à l’essai pour contrôler la sismicité induite

01/10/2018

Séisme et tsunami sur l’île de Sulawesi, Indonésie

Le 28 septembre 2018, plusieurs séismes ont secoué l’île de Sulawesi en Indonésie. Le plus fort, de magnitude 7.5, a déclenché un tsunami et fait, selon un bilan provisoire, plus de mille victimes.

Le séisme s’est produit à environ 80 km au nord de Palu, la capitale provinciale, sur la côte, à une profondeur d’environ 10 km. C’est un soudain décrochement horizontal le long de la faille de Palu-Koro qui a causé ce séisme. Cette faille, qui s’étend du nord au sud et traverse la baie de Palu, est de type comparable à la faille de San Andreas en Californie. De premières analyses dans la ville de Palu montrent que de part et d’autre de la faille, les blocs rocheux se sont déplacés de plusieurs mètres les uns par rapport aux autres.

Des décrochements horizontaux comme ceux de ce séisme ne déclenchent d’habitude pas de grands raz de marée. Pour cela et de manière générale, il faut un mouvement relatif vertical des masses d’eau. En s’élevant ou s’abaissant brusquement lors d’un séisme, un bloc de roche entraîne un soulèvement ou un abaissement similaire de la masse d’eau qui le recouvre et ainsi un tsunami. La cause exacte du tsunami dans la baie de Palu n’est pas encore connue. On peut envisager la topographie accidentée de la zone côtière et des bordures sous-marines, qui déplaceraient de larges masses d’eau lors de mouvements horizontaux et / ou un ou plusieurs glissements de terrain sous-marins suite au séisme. En outre, il est possible que la forme particulière de la baie de Palu ait contribué à élever la hauteur du raz de marée.

Les ondes du tsunami ont mis environ une demi-heure pour atteindre Palu. Cela peut paraître long au vu de la distance relativement faible à l’épicentre (80 km). La raison est à chercher dans la profondeur de l’eau : plus elle est grande et plus rapide est la propagation de la vague. Pour une profondeur de la mer d’environ 200 m, comme ce devrait être en moyenne le cas entre l’épicentre et la ville de Palu, la vitesse de propagation des vagues est de 160 km/h. C’est nettement plus lent que dans le cas d’une mer profonde de 4 km, où les vagues mettraient moins de 7 minutes pour parcourir la même distance.

Comme toujours dans ces cas-là, la séquence de fort séismes a redistribué les contraintes tectoniques dans la région. Il faut ainsi s’attendre ces prochains jours à d’autres répliques soit sur la même faille de Palu-Koro, soit sur des failles voisines. L’Indonésie se situe sur la ceinture de feu circum-pacifique, où se produisent 90 % de tous les séismes à travers le monde. 

 

Séisme et tsunami sur l’île de Sulawesi, Indonésie

23/08/2018

Séisme près de la Dent de Morcles

Un séisme de magnitude 3.2 s’est produit le jeudi 23 août 2018 à 02:09 (heure locale) près de la Dent de Morcles, à l’est d’Evionnaz, à une profondeur d’environ 7 km.

La secousse a été nettement ressentie en Bas-Valais, en particulier de Fully et Martigny jusqu’à Aigle, mais aussi ailleurs en Valais. Ce sont plus de 200 personnes qui, dans les minutes qui ont suivi le séisme, ont témoigné de leur ressenti sur le site web du Service Sismologique Suisse à Zurich. La nature du sol dans la vallée du Rhône (sédiments meubles) et l’amplification des ondes sismiques qui en résulte sont responsables de cette large perception. Il ne faut pas s’attendre à des dégâts pour un séisme de cette magnitude.

La région de Saxon a déjà été le théâtre d’un séisme de magnitude 2.6 en février de cette année. En Valais, et en particulier dans une zone qui s’étend parallèlement à l’axe de la vallée de Loèche-les-Bains au lac d’Emosson en passant par Derborence, de faibles séismes, perceptibles par la population, se sont régulièrement produits ces dernières années. De telles secousses n’ont rien d’exceptionnel pour un canton connu pour son activité sismique la plus élevée de Suisse.

Séisme près de la Dent de Morcles

07/08/2018

Séismes sur l’île de Lombok

Le 29 juillet, un fort séisme de magnitude 6.4 a secoué l’île indonésienne de Lombok. Des tremblements de terre plus faibles ont suivi, avant que le 5 août, un séisme encore plus fort, de magnitude 6.9, ne se produise. Les séismes ont causé de nombreux dégâts aux immeubles et aux axes routiers et ont entraîné la mort d’une centaine de personnes, selon le dernier bilan. Les séismes ont également été ressentis sur l’île voisine de Bali où ils ont aussi causé quelques dégâts. De manière générale, il faut s’attendre à de nombreuses répliques dans les jours et les mois qui suivent des séismes de cette importance. Par ailleurs, on ne peut pas exclure qu’un séisme encore plus puissant ne se produise prochainement. Les séismes de Lombok se sont produit à une profondeur d’environ 10 à 30 km. Ainsi, des répliques de magnitude 5 ou plus peuvent causer de nouveaux dégâts. 

L’Indonésie se situe sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone sismiquement hautement active, qui englobe des pays comme le Japon, les Philippines ou la Nouvelle-Zélande. Cette ceinture de feu héberge 90% de tous les séismes de la planète. L’Indonésie est donc exposée à un aléa sismique élevé. Malgré des différences régionales, des séismes tels que ceux de Lombok sont possibles en tout temps et partout dans le pays. Certes, dans des régions un peu moins exposées comme celle de Lombok, de tels séismes sont un peu moins fréquents que dans des régions comme Sumatra, mais ils ne sont en aucun cas exclus.

Nous conseillons aux personnes qui désirent se rendre prochainement en Indonésie de se renseigner auprès des tour-opérateurs ou des hébergements sur la situation actuelle sur place. Les voyageurs déjà dans le pays sont invités à se plier aux recommandations des autorités locales et à suivre dans les médias l’évolution de la situation. Vous trouverez ici des recommandations générales sur le comportement à adopter à l’étranger pendant et après un séisme.

Informations supplémentaires en anglais :

Information de l’USGS sur le séisme de magnitude 6.9

Le billet du blog Temblor

18/07/2018

C’est le grand départ... vers une région sismique?

Enfin, voilà les grandes vacances. L’hébergement est réservé, les valises sont faites, et vous avez passé les contrôles de sécurité à l’aéroport. Il ne peut plus rien vous arriver! Comme de nombreux voyageurs, vous vous êtes préparé aux éventuels désagréments des vacances: piqûres de moustiques, voleurs à la tire ou chaleur tropicale. Votre bombe anti-moustique est à portée de main, vous avez pris une assurance contre le vol et réservé une chambre climatisée. Mais avez-vous pensé un seul moment aux tremblements de terre, qui certes surviennent moins fréquemment que les ennuis cités plus haut, mais qui peuvent tout autant gâcher vos vacances.

Prendre certaines précautions peut également vous aider en cas de séisme. Informez-vous avant le voyage pour savoir si votre destination se trouve dans une région particulièrement menacée (voir régions sismiques). L’Italie, la Grèce et la Turquie sont parmi les destinations estivales les plus prisées des Suisses, et ces régions présentent un aléa sismique supérieur à celui que nous connaissons dans notre pays. Cela s’applique également à d’autres destinations appréciées comme la Nouvelle-Zélande, la Californie ou Bali, qui se situent toutes sur la « ceinture de feu » particulièrement menacée, où se produisent 90 % de tous les tremblements de terre. Si vous partez pour une de ces régions, il pourrait être judicieux de tenir compte des conseils suivants.

Les tremblements de terre se produisent sans signes avant-coureurs, il est donc utile de savoir à l’avance comment réagir le cas échéant. La recommandation principale, que ce soit en Suisse ou ailleurs, est la suivante: se mettre à l’abri. Que ce soit sous une table robuste ou bien en se protégeant la tête avec l’oreiller dans le lit. La plupart des blessures lors d’un séisme découlent des chutes d’objets en provenance des étagères, du plafond ou des murs. Si vous courez dans tous les sens sous l’effet de la panique, vous augmentez le danger d’être touché par un tel objet. Par ailleurs, pendant un fort séisme, il est très difficile de garder l’équilibre. On est donc particulièrement heureux de pouvoir se tenir à quelque chose qui vous apporte une protection (c’est ce qui est arrivé au directeur du Service Sismologique, comme vous pouvez le voir dans l’émission « Einstein » de la SRF ci-après).

Comme souvent, il y a également des exceptions. Si vous êtes en bordure de côte, la meilleure option est de courir vers l’intérieur des terres en raison de la possibilité d’un tsunami consécutif. Les habitants de l’Alaska ont adopté la règle empirique suivante: si le tremblement de terre est assez fort pour te faire chanceler, cours vers la colline la plus proche. C’est la même chose si vous vous trouvez à proximité d’une sortie vers l’extérieur. Si vous êtes déjà dehors, restez-y en vous tenant à bonne distance des bâtiments. Vous trouverez des recommandations complètes de comportement ici. La bonne réaction en cas de séisme dépend donc fortement des conditions (quel type de tremblement de terre, quel bâtiment, à quel endroit se trouve-t-on, etc.)

Les sismologues trouvent donc difficile d’exprimer des recommandations générales sans provoquer des peurs disproportionnées. La meilleure protection contre les séismes reste un type de construction adapté. Cependant, même les experts n’arrivent pas à juger d’un seul coup d’œil le niveau de sécurité sismique d’un bâtiment. Ce ne peut donc pas être un critère pour le choix d’un hébergement. Toutefois, plus un bâtiment est récent, plus il est censé avoir été construit selon les dernières normes de construction et donc avec une approche parasismique. Dans certaines circonstances, une demande adressée au propriétaire du logement ou à l'organisateur de voyages peut apporter clarté.

Dès que les secousses sont terminées, il faut quitter les bâtiments très endommagés, tout en se méfiant des chutes d’objets comme des tuiles ou des câbles électriques endommagés. Après un séisme relativement important, il faut s’attendre dans tous les cas à des répliques plus ou moins fortes pouvant provoquer d’autres dommages. Par principe, il faut respecter les directives des autorités locales.

Pour ceux qui désirent prendre les précautions nécessaires, la page suivante liste les recommandations de ce qu’il faut faire avant des séjours de courte ou de longue durée. Toutes les informations peuvent être téléchargées sous la forme d’une fiche technique.

Et pour finir, n’oubliez pas que si les séismes sont une réalité, le risque d’être touché reste extrêmement faible même dans les régions sismiques. Si vous partez par exemple pour la Californie, il s’élève à 1/1'000'000 par an. La circulation routière y est donc bien plus dangereuse, car la probabilité de subir un accident grave s’élève environ à 11/11'428. C’est pourquoi profitez de vos vacances, en vous rappelant qu’une bonne préparation vous aidera en ce sens!

C’est le grand départ... vers une région sismique?

16/05/2018

Deux séismes près de Châtel-St-Denis

Un premier séisme de magnitude 3.1 s’est produit mardi 15 mai à 17.30 (heure locale) près de Châtel-St-Denis (FR) à une profondeur d’environ 5 km.

La première secousse a surtout été ressentie dans les alentours de Châtel-St-Denis et jusqu’à Vevey. A cause de la faible profondeur de ce séisme, les témoignages sont venus en nombre de la région épicentrale, mais leur nombre a rapidement diminué avec l’éloignement. Il ne faut pas s’attendre à des dégâts pour un séisme de cette magnitude. Cette région n’a pas connu ces dernières années de secousses ressenties par la population, comme c’est p. ex. le cas, plus à l’est, pour la région de Château-d’Oex. Il n’existe pas de lien entre la secousse de Châtel-St-Denis et les séismes de Château-d’Oex.

Un second séisme s’est produit mercredi 16 mai 2018 à 11.32. La magnitude de 2.9 était légèrement inférieure. L’épicentre (à environ 2 km au sud-ouest de Châtel-St-Denis) était le même que celui de la veille, mais la secousse semble s’être produite encore plus près de la surface.

Deux séismes près de Châtel-St-Denis

05/05/2018

Lancement réussi de la mission InSight sur Mars

La fusée de la NASA, embarquant l’atterrisseur InSight a quitté notre planète le 5 mai 2018. InSight s’est séparé du lanceur environ une heure et demie après la mise à feu en direction du sud depuis Vandenberg (Californie), puis a mis le cap sur Mars. L’atterrisseur arrivera le 26 novembre 2018 sur la Planète rouge après un voyage de six bons mois et de 485 millions de kilomètres. InSight sera la première mission permettant d’observer ce qui se passe loin sous la surface et d’étudier les entrailles de la planète en mesurant ses émissions de chaleur et en écoutant les tremblements de Mars.

Pour cet objectif de mesure des séismes, l’atterrisseur InSight va déposer le sismomètre « SEIS » sur la surface. Dès que des données de SEIS arriveront à l’ETH Zurich, les sismologues du Service Sismologique Suisse (SED) et du groupement Sismologie et Géodynamique (SEG) vont les traiter dans le cadre de leurs travaux de routine. Avec un seul sismomètre, ce ne sera pas une mission simple. A la différence de la Terre, où les sismologues peuvent compter sur de nombreuses stations pour déterminer l’origine d’une secousse, ils vont manquer de points de référence sur Mars. Pour cette raison ils veilleront tout spécialement à tirer le maximum d’informations même des plus faibles signaux de possibles séismes, d’impacts de météorites ou encore de petites tornades. Les collaborateurs du service des séismes martiens combinent pour ceci les méthodes que l’on utilisait dans les premiers temps de la sismologie, lorsqu’il n’y avait encore que quelques sismomètres sur la Terre, avec des procédures analytiques modernes pour la localisation des évènements.

Grâce aux résultats de la mission InSight, les scientifiques espèrent pouvoir apporter des réponses à l’une des questions fondamentales de la planétologie et de l’astrophysique. On souhaite pouvoir mieux comprendre les processus qui ont mené, il y a plus de quatre milliards d’années, à la création des planètes telluriques du système solaire interne (y compris la Terre).

Pour en savoir plus sur la mission InSight et les activités a l’ETH Zurich, visitez www.insight.ethz.ch

Voyez le lacement

Lancement réussi de la mission InSight sur Mars

26/04/2018

Anthropogène ou non ? Etude du séisme de magnitude 5.5 à Pohang en Corée du Sud

Un article récemment publié dans Science, rédigé par une équipe du Service Sismologique Suisse à l’ETH de Zurich ainsi que par des collaborateurs du groupe Engineering Geology à l’ETH, du GFZ de Potsdam et de l’Université de Glasgow, explore les relations possibles entre un séisme de magnitude 5.5 en Corée du Sud et un projet géothermique situé à proximité. Environ 80 personnes ont été blessées à la suite de ce tremblement de terre qui s’est produit le 15 novembre 2017, et qui a provoqué des dommages à de nombreux bâtiments dans la ville de Pohang. S’il devait se révéler anthropogène, il s’agirait du plus grand séisme connu associé à l’exploitation de l’énergie géothermique profonde.

Les sismogrammes des séismes induits ne peuvent généralement pas être distingués de ceux des séismes naturels. C’est pourquoi les recherches doivent se pencher sur toute une série d’indicateurs, en tenant compte de la localisation des séismes, de leur profondeur et de l’historique des activités de stimulation effectuées dans le sous-sol. En analysant les formes d’ondes continues disponibles publiquement et les données géodésiques des satellites, cet article contribue à la compréhension de la nature du phénomène.

L’étude montre que la secousse principale et les répliques les plus importantes se sont produites à 2 km ou moins du site géothermique. De plus, elles sont situées à moins de 1.5 km de distance d’un séisme induit qui s’est produit en avril 2017 pendant l’une des opérations de stimulation souterraine. Ces localisations sont confirmées par une étude coréenne qui a été publiée simultanément dans Science. En général, plus une séquence sismique est proche d’un site géothermique et d’activités sismiques antérieures liées, et plus elle se produit rapidement après des interventions dans le sous-sol, plus elle aura de chance d’être induite. La secousse principale et les 46 répliques détectées entre le 15 et le 30 novembre 2017 se sont toutes produites à une profondeur de 3 à 7 km. De telles profondeurs sont inhabituellement faibles en comparaison avec les séismes naturels enregistrés précédemment dans cette zone. L’analyse des données satellite montre que la secousse principale a provoqué un déplacement permanent de la surface terrestre jusqu’à 4 cm, et que la faille activée, qui était inconnue jusque-là, est une faille chevauchante très inclinée et peu profonde, qui passe directement sous la section inférieure du forage.

L’ensemble de ces indices permet de conclure qu’une relation entre le séisme de magnitude 5.5 en Corée du Sud et le projet géothermique à proximité est plausible. Toutefois, la secousse principale s’est produite environ deux mois après les dernières activités de stimulation. Jusqu’ici, il n’existe pas de modèle quantitatif reliant les activités d’injection et l’occurrence de cet évènement. Le gouvernement coréen a missionné une commission d’experts indépendante pour examiner tous les éléments de preuve et évaluer si l’évènement a été déclenché ou induit par les activités de stimulation proches. Selon nous, la commission va (ré)analyser tous les modèles et données disponibles, y compris les données microsismiques, les volumes d’injection, les pressions dans le réservoir ainsi que des données hydrologiques et géologiques détaillées, essentielles pour comprendre la relation entre les opérations d’injection et la séquence sismique.

En novembre 2017, le Service Sismologique Suisse (SED) à l’ETH de Zurich a informé pour la première fois le public (voir SED news) du séisme de Pohang dans le contexte d’un rapport sur les bonnes pratiques pour la sismicité induite. Dans le même temps, Geo-Energie Suisse SA a informé le canton du Jura, où un permis de construction a été demandé pour l’unique projet de géothermie profonde de type EGS (Enhanced Geothermal System) en Suisse. Par voie de conséquence, le canton a demandé à Geo-Energie Suisse SA d’évaluer les implications potentielles pour le projet géothermique envisagé à Haute-Sorne. Une compréhension approfondie des événements de Pohang est cruciale pour pouvoir à l’avenir produire de manière sûre et durable l’énergie géothermique.

Anthropogène ou non ? Etude du séisme de magnitude 5.5 à Pohang en Corée du Sud

19/04/2018

Le Conseil fédéral approuve le nouveau paquet de mesures de protection contre les dangers naturels

Dans le cadre du projet « Optimisation de l'alerte et de la transmission de l'alarme en cas de dangers naturels » (OWARNA), la Confédération et les cantons améliorent constamment depuis 2010 leur collaboration ainsi que les prévisions, les alertes et les informations en matière de phénomènes naturels tels que les inondations, les tempêtes, les avalanches ou les tremblements de terre. Les services compétents de la Confédération coordonnent leurs efforts au sein du Comité de direction « Intervention dangers naturels » (LAINAT). Lors de sa séance du 18 avril 2018, le Conseil fédéral a pris connaissance du dernier rapport de l’OWARNA et approuvé les ressources correspondantes pour la période de 2019 à 2023. En plus de la prorogation des mesures actuelles, la priorité pour les prochaines années sera accordée essentiellement à l’adaptation et au développement de produits et d’alertes concernant les dangers climatiques.

Le Conseil fédéral approuve le nouveau paquet de mesures de protection contre les dangers naturels

18/04/2018

La formation des Alpes : elles ont émergé après avoir jeté du lest et non par poussée horizontale

Les roches alpines se sont érigées en massif, parce qu’elles se sont détachées de la couche inférieure plus lourde de la plaque européenne en train de plonger. C’est ce que suggèrent E. Kissling de l’Institut de géophysique de l’ETH Zurich et F. Schlunegger de l’Institut de géologie de l’Université de Berne dans leur nouveau modèle, récemment publié, sur la formation des Alpes. Jusqu’ici, on supposait que les Alpes s’étaient formées par compression de la plaque adriatique au sud contre la plaque européenne au nord. Pourtant, des données géophysiques et géologiques nouvelles contredisent l’ancien modèle du bulldozer.

L’écorce rocheuse solide de la Terre est appelée la lithosphère, et elle est divisée en plaques qui flottent comme des radeaux sur le manteau visqueux inférieur. Ces plaques sont constituées de deux couches, la croûte au-dessus, et le manteau lithosphérique en dessous. La croûte sert de bouée et évite que le manteau lithosphérique, plus lourd, ne s’enfonce dans le manteau. Les parties océaniques des plaques lithosphériques ont une croûte bien plus fine que les parties continentales. Elles subissent donc une poussée bien plus faible, de telle sorte que la lithosphère océanique peut plonger entièrement dans le manteau au niveau de ce qu’on appelle des zones de subduction, et par la même occasion entraîner la partie continentale de la plaque au niveau de la surface terrestre.

Une subduction de ce type s’est produite au début de la formation des Alpes, et au cours de celle-ci, l’ancienne partie océanique de l’Europe a plongé sous le continent adriatico-africain au sud. Après que l’ensemble de l’océan a ainsi disparu, les deux plaques lithosphériques continentales sont entrées en collision, comme le feraient deux radeaux. Selon le modèle admis jusqu’ici pour la formation des Alpes centrales suisses, la collision de ces deux plaques a entraîné une poussée horizontale et un empilement des matériaux rocheux situés entre les deux.

Les dernières données géophysiques sur la structure profonde des Alpes et les découvertes géologiques sur la formation du Plateau suisse indiquent cependant que cette poussée horizontale n’a contribué que très faiblement, voire pas du tout, à la formation du massif. Les roches alpines auraient plutôt émergé pour former des montagnes, parce que la croûte continentale s’est détachée de la sous-couche lourde de la plaque européenne en train de plonger. La croûte, pouvant atteindre 60 km d’épaisseur, a ainsi reçu une importante poussée supplémentaire qui lui permet de supporter sans problème le poids des montagnes, comme un iceberg qui flotte sur l’eau. La poussée d’Archimède renforcée sur la croûte continentale rétablit constamment l’altitude du massif, qui devrait sinon diminuer en raison des processus d’érosion. Les rivières et glaciers sculptent en permanence les montagnes par enlèvement de matériaux et sédimentation dans les bassins des avant-pays, autrefois sur le Plateau suisse et aujourd’hui dans la plaine du Po.

Le nouveau modèle met ainsi en avant les forces gravitaires et donc la poussée verticale sur les plaques flottantes pour la formation des Alpes. L’hypothèse des deux auteurs se distingue donc du précédent modèle du bulldozer pour lequel les forces horizontales jouaient un rôle central.

Publication: «Rollback Orogeny Model for the Evolution of the Swiss Alps», Tectonics, 2018

Plus d'informations: Edi Kissling, Fritz Schlunegger.

La formation des Alpes : elles ont émergé après avoir jeté du lest et non par poussée horizontale

08/04/2018

Séisme ressenti près de Château-d’Oex

Un séisme de magnitude 2.9 s’est produit dimanche 8 avril à 23.50 (heure locale) près de Château-d’Oex à une profondeur d’environ 6 km.

Le séisme a été nettement ressenti dans la région de l’épicentre ainsi que dans la partie chablaisienne de la plaine du Rhône, les sédiments meubles de la vallée amplifiant les ondes sismiques et leur ressenti. Il ne faut pas s’attendre à des dégâts pour un séisme de cette magnitude.

La région de Château-d’Oex avait déjà été le théâtre de nombreux séismes en 2016 et plus encore en 2017. Le plus fort, de magnitude 4.3, s’était produit le 1er juillet 2017. Il avait été suivi de très nombreuses répliques. Le séisme de dimanche semble cependant s’être produit environ 3 km plus au sud-est que les précédentes séquences.

Séisme ressenti près de Château-d’Oex

12/03/2018

Séisme à la frontière germano-suisse près de Laufenburg

Un séisme de magnitude 3.1 s’est produit lundi 12 mars 2018, peu après minuit, à 00:29 heure locale, en Allemagne, à environ 13 km au nord de Laufenburg (AG). Le séisme s’est produit à une profondeur de 17 km. Il a été nettement ressenti près de l’épicentre et du côté suisse de la frontière. Il ne faut généralement pas s’attendre à des dégâts pour des séismes de cette magnitude.

Séisme à la frontière germano-suisse près de Laufenburg

08/02/2018

Détecter les avalanches avec des appareils de mesures sismiques

Les avalanches représentent un danger pour les villages de montagne comme pour les amatrices et amateurs de sports de neige. Les départs d’avalanches récents livrent des informations importantes pour évaluer de manière fiable leur danger. Cependant, nombreuses sont les avalanches qui se produisent la nuit ou dans des zones inhabitées, de telle sorte que leur nombre et le moment de leur déclenchement restent incertains. Au sein d’un projet commun, le Service Sismologique Suisse (SED) de l’ETH Zurich et le WSL Institut pour l’étude de la neige et des avalanches SLF montrent que les mesures sismiques peuvent apporter une aide.

Mais il faut pour cela surmonter quelques difficultés. Contrairement à ceux des tremblements de terre, les signaux émis par les avalanches ne présentent ni un début bien net, ni différentes phases d’onde. Les méthodes sismiques courantes ne permettent donc que difficilement de détecter un départ d’avalanche. En outre, la qualité du signal souffre du fait que l’avalanche est en mouvement constant. C’est pourquoi les chercheuses et les chercheurs du SED ont développé un modèle numérique qui traite ces signaux par des méthodes spécifiques. Ce modèle a été testé sur plus de 350 départs d’avalanches, détectés par le SLF au-dessus de Davos en 2012.

Les résultats sont prometteurs : le modèle numérique a en effet permis de détecter automatiquement plus de 90 % de toutes les avalanches. Pour affiner la détection, il serait cependant nécessaire de multiplier les capteurs et d’optimiser leur déploiement. Le SED, en collaboration avec le SLF, entend désormais mieux étudier ce dernier point et ainsi contribuer efficacement à la prévision du danger d’avalanches.

Publication: Heck, M., Hammer, C., van Herwijnen, A., Schweizer, J., and Fäh, D.: Automatic detection of snow avalanches in continuous seismic data using hidden Markov models, Nat. Hazards Earth Syst. Sci., 18, 383-396, https://doi.org/10.5194/nhess-18-383-2018, 2018.

Détecter les avalanches avec des appareils de mesures sismiques

01/02/2018

Nouveau séisme près de Bludenz (A)

Un séisme de magnitude 4.1 s’est produit le jeudi 1er février 2018, à 02:47, heure locale, à 10 km à l’est de Bludenz. Bludenz se situe à l’extrémité nord de la vallée de Montafon, dans le land du Vorarlberg, en Autriche. Selon les premières analyses, le séisme s’est produit près de la surface, mais la profondeur exacte est difficile à déterminer en raison de la distance comparativement élevée aux stations sismiques les plus proches. Lors de séismes de cette magnitude, de faibles dégâts ne sont pas exclus dans la région épicentrale.

Selon les témoignages recueillis dans les premières heures sur notre site web, le séisme a été nettement ressenti au Lichtenstein et dans une grande partie de la Suisse orientale, en particulier dans les cantons de St. Gall et des Grisons. Il ne faut pas s’attendre à des dégâts en Suisse.

Après celui de même magnitude survenu le 17 janvier 2018 à 13 km à l’est de Bludenz, c’est en l’espace de deux semaine le second séisme dans le massif de la Silvretta à avoir été nettement perçu en Suisse (orientale).

25/01/2018

Les séismes de l’année 2017 en Suisse : synthèse

Comme en témoigne une nouvelle fois l’année 2017, la Suisse est un pays sismique. 2017 a connu deux tremblements de terre de magnitude supérieure à 4, perceptibles dans un large rayon et suivi de plusieurs centaines de répliques. De plus, le Service Sismologique Suisse (SED) à l'ETH de Zurich a répertorié un plus grand nombre de très petits séismes que par le passé. En 2017, pas moins de 1'230 tremblements de terre ont été enregistrés dans notre pays et dans les régions limitrophes.

Le 3 mars 2017, la Suisse a été secouée par un tremblement de terre d’une magnitude de 4.6, le plus puissant jamais recensé depuis plus de dix ans. Celui-ci est survenu à proximité d’Urnerboden, une localité à la frontière des cantons d’Uri, de Schwyz et de Glaris. Il a été ressenti dans une grande partie de la Suisse, et suivi d’une centaine de répliques. Le séisme a provoqué quelques dommages mineurs sur le bâti à proximité de l’épicentre. Le dernier séisme d’une ampleur supérieure s’était produit le 8 septembre 2005 près de Vallorcine (France), non loin de la frontière suisse à proximité de Martigny (VS), et avait atteint une magnitude de 4.9. Le second tremblement de terre perceptible dans un large rayon en 2017 a frappé la région de Château-d’Oex (VD) le 1er juillet. D’une magnitude de 4.3, il a provoqué 240 répliques environ, dont certaines ont été ressenties.

Au cours de l’année 2017, le SED a détecté et localisé 1'230 tremblements de terre dans le pays et dans des régions frontalières – un chiffre jamais atteint auparavant – dont plus de 700 microséismes de magnitude inférieure à 1.0, pouvant aller jusqu’à -0.4. L’amélioration du réseau de sismomètres rend ces secousses plus « visibles » dans certaines régions du pays, ce qui contribue à une meilleure compréhension des structures et processus dans le sous-sol helvétique. Le nombre de 23 séismes d’une magnitude égale ou supérieure à 2.5 correspond à la moyenne des 42 dernières années. L’activité sismique s’est surtout concentrée sur le Valais, les Grisons et la région bordant le front alpin.

Par ailleurs, la population locale a ressenti, parfois vivement, le séisme qui s’est produit le 20 mars à proximité de Vallorcine (France, magnitude de 3.0), ceux survenus près de Sion (VS) le 2 juin et le 5 août (magnitudes de 3.3 et 2.4) et celui survenu dans la région de Zoug (ZG) le 21 novembre (magnitude de 3.3).

Des variations de la fréquence des séismes, d'une année sur l’autre, sont parfaitement normales et n’autorisent aucune conclusion sur la sismicité à venir. Un séisme de magnitude 6 survient en règle générale une fois tous les 50 à 150 ans en Suisse. La probabilité d’un tel évènement en 2018 est donc de l’ordre de 1 pourcent.

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Rapports annuels passés

17/01/2018

Séisme près de Bludenz (A) ressenti également en Suisse

Un séisme de magnitude 4.1 s’est produit le mercredi 17 janvier 2018, à 20:07, heure locale, à 13 km à l’est de Bludenz (Vorarlberg, Autriche). Bludenz se situe à l’extrémité nord de la vallée de Montafon, longue de 39 km. Selon les premières analyses, le séisme s’est produit près de la surface, mais la profondeur exacte est difficile à déterminer en raison de la distance comparativement élevée aux stations sismiques les plus proches. Lors de séismes de cette magnitude, de faibles dégâts ne sont pas exclus dans la région épicentrale.

Le séisme a été nettement ressenti dans toute la Suisse orientale et en particulier dans la région saint-galloise (distante de 56 km de l’épicentre).

Les séismes ne sont pas rares dans le massif de la Silvretta. Un léger séisme de magnitude 2.9 s’était ainsi déjà produit le 8 janvier 2018 à la frontière entre Vorarlberg et Tyrol; il avait été faiblement ressenti dans la région.

Séisme près de Bludenz (A) ressenti également en Suisse